Inazuma's Story ! [Chapitre 4/?]

Chapitre 1

La Football Frontiere Internationale était terminée depuis quelques mois maintenant. Après la brillante victoire du collège Raimon, tout le monde avait repris ses petites habitudes et chacun était reparti chez soi. Le club de Foot continua à vivre grâce à la notoriété de son équipe et bientôt le Football devient un sport national, et même mondial. La vie était à nouveau paisible et belle, aucun nuage noir à l’horizon. Les seuls qui éprouvaient quelques regrets étaient les membres de Raimon, qui avaient dû se séparer de membres important.
Tsunami et Hijikata étaient retournés à Okinawa, l’un dans son équipe officielle et l’autre pour ses frères et sœurs. Sakuma et Fudou avaient décidé de faire revivre la Teikoku, de façon noble et droite bien entendu. Hiroto et Midorikawa étaient restés un peu plus longtemps mais avaient fini par rejoindre les autres « aliens ». Tachimukai, Rika, Touko et Kogure étaient eux aussi reparti chez eux, avec la promesse de revenir de temps à autres. Enfin, Fubuki avait repris le chemin d’Hakuren.
Tout un chacun avait repris sa vie d’avant. Enfin, c’est ce qu’on voulait bien croire…

« -Fait la passe !
-Par ici !
-Tire, mais tire ! »

L’équipe de Raimon était en plein entrainement à ce moment-là. Les vacances étaient toujours là et le soleil également, les joueurs ne se privaient donc pas. Et même si aucune compétition ou match n’était prévu dans l’immédiat, l’entraineur tenait à ce que ses joueurs ne se relâchent pas. Il va s’en dire que Kudou avait une idée en tête comme il ne fait jamais rien pour rien. Les joueurs le savaient bien, si bien qu’ils ne protestèrent pas le moins du monde. Surtout que comme ça, ils pouvaient pratiquer leur passion commune, tous ensembles !

« -L’entrainement se déroule de façon positive Coach Kudou ? Hasarda une voix féminine dans le dos de l’entraineur. Je vois que votre équipe est en forme.
-En effet. Que puis-je pour vous, Coach Akira ? »

Akira Miwa était le nouveau coach d’Hakuren. Elle avait pris la place du précédent qui aurait quitté le métier pour cause de santé. Personne ne savait rien sur elle, c’était comme si elle était arrivée de nulle part au bon moment. En tout cas une chose était certaine. En une semaine qu’elle était au pouvoir, l’équipe d’Hakuren n’avait pas perdu une seule fois malgré le nombre de match important qu’ils aient mené. Loin d’être une mauvaise équipe, cela restait tout de même un exploit improbable. Ne serait-ce qu’avec le repos des joueurs, jouer et gagner quatre matchs en une semaine est impensable. Pourtant, c’était bien la vérité. Avec un sourire qui sonne faux, Akira répondit à l’interrogation de son compère.

« -L’équipe de Raimon est réputée. Je ne vais pas aller par quatre chemins. Je veux un match.
-Votre équipe ne doit-elle pas se reposer après sa grande semaine ? demanda Kidou sans arriver à cacher sa surprise.
-Mon équipe est en pleine forme. Vous acceptez oui ou non ? Je n’ai pas de temps à perdre. »

Le ton de l’entraineuse s’était fait soudain plus froid et dur. Kidou plissa les yeux en observant Akira. Etait-elle en train de se moquer de lui ou le bien être de son équipe ne l’intéresse pas le moins du monde ? Il était clair qu’il ne pouvait accepter ce défi. Bien que ce ne soit pas ses joueurs, il ne pouvait cautionner ça. En croisant les bras, il se contenta de secouer la tête, montrant ainsi son refus. Akira serra les poings. A l’évidence, cette réponse n’était pas ce qu’elle espérait. Mais bien vite un rire mesquin lui échappa. Kudou la regarda en haussant les sourcils. Il ne comprenait pas cette femme.

« -Je ne pense pas que vous soyez en état de refuser voyez-vous…son ton était plutôt venimeux.
-Vous me menacez ?
-Exactement.
-Pour qui vou-, il fût cependant interrompu.
-Si vous refusez ce match, vous perdrez votre place d’entraineur de l’équipe Raimon. Un nouvel entraineur prendra votre place, et c’est moi qui le choisirai. Je vous le dis tout de suite, l’équipe actuelle sera remplacée d’office.
-Très bien…accepta à contre cœur Kudou. Il ne pouvait pas laisser une telle chose se produire. Quand aura lieu le match ?
-Votre équipe est au complet non ? Je vous laisse cinq minutes. »

Akira planta Kudou tel quel pour filer vers un bus qui l’attendait à l’évidence. Un coup d’œil apprit à l’entraineur de Raimon qu’il s’agissait du bus officiel de l’équipe d’Hakuren. Nul doute que les joueurs étaient à l’intérieur. Grinçant des dents, il se dirigea vers sa propre équipe qui s’entrainée encore. Les Managers avaient suivis du regard la conversation et se doutaient que quelque chose était en train de se préparer. Kudou appela son équipe au complet.

« -Coach ? demanda le Capitaine, Endou Mamoru.
-Un problème avec Hakuren ? Questionna Kidou. Le logo du bus ne lui avait pas échappé.
-Hm. Vous allez jouer un match contre eux. Tout de suite.
-Sup-
-Mais Coach ! s’exclama soudain Kazemaru. Ils ont joué toute la semaine, et nous on sort d’un entrainement ! »

Le regard de Kudou lui bloqua nettement la parole et personne n’osa plus faire de remarque. Après tout, les ordres du Coach étaient les ordres du Coach. Les Raimons se sont donc préparés pour leur prochain match tandis que l’équipe de Hakuren arrivait sur le terrain. Glissant un regard plein d’espoir vers les joueurs adverses, Gouenji retient un soupir. Il n’était pas avec eux, donc il n’allait certainement pas le revoir de sitôt. D’un autre côté, c’était une bonne chose. Après tout, cette équipe semblait bien mal en point. Les vêtements étaient sales et froissés. Les yeux cernaient. Les joueurs étaient sans aucun doute épuisés, mais pourtant ils allaient jouer. Contre les gagnants de la FFI qui plus est. Tout le côté Raimon se demandait bien quelle chance Akira pouvait bien espérer pour gagner ce match…

Chapitre 2

Une fois les joueurs en place sur le terrain, le match pouvait commencer. Pour Raimon l’équipe était la suivante :
-Gardien : Endou Mamoru (1)
-Défenseurs : Kazemaru Ichirouta (2), Kabeyama Heigorou (3), Kurimatsu Teppei (5)
-Avant-Postes : Yamino Kageto (21), Tobitaka Seiya (7)
-Milieux : Kidou Yuuto (14), Ichinose Kazuya (16), Utsunomiya Toramaru (11)
-Attaquants : Gouenji Shuuya (10), Someoka Ryuugo (17)

Quant à l’adversaire, l’équipe ne comprenait que dix membres, dont aucun de connu. A croire que toute l’équipe avait été remplacée pour ce match. En tout cas, le coup de sifflet retentit dans les airs. Aussitôt Gouenji et Someoka montèrent en attaque, épaulés par Kidou, Ichinose et Toramaru. Ils passèrent sans problème les attaquants et milieux de terrain d’Hakuren. En fait, l’autre équipe ne semblait pas esquisser le moindre geste. Surpris mais ne se laissant pas déconcentré, le numéro 10 des Raimons se prépara au tir. Avec sa fameuse technique ‘’Fire Tornado’’, le joueur tenta sa chance. Le gardien ne bougea pas cependant que la balle fusait vers les cages. Kudou jeta un œil à sa comparse, qui abordait un sourire éclatant. Alors que la balle allait entrer dans les buts, elle se stoppa net dans les airs. Tous restèrent ébahis. Puis avec la même violence qu’à l’allé, le ballon retourna vers le camp des Raimons, doublant les attaquants et les milieux. Les Avant-Postes étaient trop abasourdis, ils ne purent faire un geste mais la défense prit le relais. Kazemaru, Kabeyama et Kurimatsu tentèrent de stopper la course folle du ballon tous les trois. Mais aucun ne réussit. Ils furent projetés sur les côtés. Endou en resta bouche bée.

« -Endou ! »

Reprenant ses esprits, le Gardien usa de sa technique ‘’God Hand’’. Il était confiant d’arrêter le tire, après tout il venait de traverser tout le terrain et trois défenseurs l’avait ralenti. Il ne devait plus lui rester beaucoup de puissance. La surprise fut de taille lorsque le ballon brisa la technique pour finir dans les filets.

« -C’est…C’est un but ! Premier point pour l’équipe Hakuren après une tentative de tir de la part de Gouenji ! C’est à n’y rien comprendre cher public ! » Le commentateur était aussi perdu que les joueurs.

Les membres de Raimon étaient tous sur les nerfs. Comment diable la frappe de Gouenji avait-elle pu finir dans leur cage et non dans celle de l’adversaire ? Enfin, l’heure n’était pas aux questions. Le jeu reprit bien vite. La première mi-temps passa de la même façon que le début du match. Raimon attaquait sans relâche tandis qu’Hakuren ne bougeait pas d’un pouce. Pourtant aucun des tirs ne parvenaient à entrer dans les buts, bien que le Gardien Hakuren ne fasse rien de particulier. Pire, les tirs retournaient à chaque fois contre les Raimons. Heureusement la Défense et Endou arrivaient à protéger les buts. A la mi-temps, l’équipe était fatiguée et irritée. Même le Capitaine avait du mal à garder son calme. Kudou lui ne cessait de fixer Akira, tentant de percer son secret.

« -J’ai trouvé. C’était Kidou qui venait de parler.
-Vraiment ?! demanda Endou avec un enthousiasme retrouvé.
-Hm. Il suffit de tirer sans technique.
-Mais les tirs seront plus facile à arrêter…protesta Kurimatsu.
-Le Gardien ne pourra plus utiliser sa technique sur de simple tir.
-Une technique ? interrogea Haruna.
-Oui. Il a la capacité de renvoyer les tirs avec autant de puissance. Mais contre de simple tir, cela ne fonctionne plus, car il n’y a plus que de la force brute dans le ballon, expliqua calmement Kidou pour toute l’équipe. Je pense qu’il peut renvoyer les sentiments à travers le ballon, car nous mettons tous nos sentiments lorsque nous utilisons nos techniques..
-Tu es arrivé à la même conclusion Kidou. Le Coach Kudou avait lui aussi deviné le trucage. Vous devez marquer maintenant.
-Aye Coach ! »

La seconde mi-temps débuta avec un engagement de Raimon. Suivant les conseils de Kidou, Someoka et Gouenji tirèrent sans utiliser de technique. Juste avec la force de leur frappe. Le ballon fila droit dans les buts sous le regard étonné et confus du Gardien Hakuren. Akira se retient d’hurler de frustration. Ainsi ils avaient réussi à percer le mystère de leur équipe. Qu’à cela ne tienne, ils n’avaient qu’égalisé. De plus, il lui restait toujours son atout. Sur un signe, elle ordonna à son équipe de jouer sérieusement.
Les joueurs des deux côtés donnèrent le meilleur d’eux-mêmes, attaquant et défendant sans relâche. Finalement Kidou réussit à placer un tir à son tour, donnant l’avantage à Raimon. Les deux équipes étaient à bout de force. Mais Akira ne départit pas de son sourire hautain. Il était temps de jouer sa carte maitresse. Demandant un changement de joueur, le onzième membre de l’équipe Hakuren entra sur le terrain.

« -Et voici enfin l’équipe d’Hakuren au complet avec l’arrivée du Capitaine de l’équipe : Fubuki Shirou ! Le présentateur était survolté.
-Il est temps d’en finir, déclara froidement Akira. »

Toute l’équipe de Raimon était sous le choc, même l’entraineur Kudou. L’équipe d’Hakuren était mal en point avant le match, mais Fubuki l’était encore plus. Boitant pour atteindre sa place d’attaquant, ses affaires étaient déchirées par endroit, tâchaient de sang ailleurs et extrêmement sales comme si il les avait depuis des lustres. Son teint était blafard, plus blanc encore que d’ordinaire. Nul doute qu’il était blessé mais rien ne paraissait sur son visage de marbre. Ses yeux étaient vitreux et sans expression. Endou en tremblait de rage. Mais qu’avait donc fait cette femme à leur précieux camarade et à son équipe ? Certains étaient eux aussi blessés, durant le match, mais elle n’avait fait aucun changement de joueur. D’ailleurs il n’y avait même pas de remplaçant sur le banc d’Hakuren.
Akira sourit férocement à la réaction des joueurs de Raimon. Ils étaient tous perdus maintenant. Aucun doute que la victoire était pour elle. Enfin la plus grande équipe de football serait sous ses mains. D’un claquement de doigt, elle donna l’assaut. Fubuki partit comme une flèche, traversant le terrain de Raimon sans qu’aucun joueur ne réagisse. Même Endou semblait ailleurs.

« -Endou ! Attention ! » Natsumi, Aki et Haruna s’étaient écriées en même temps pour tenter de secouer leur Capitaine.

Il était cependant trop tard. La balle était déjà dans les filets, montrant l’égalisation d’Hakuren. Deux buts des deux côtés. Le match avait pris une drôle de tournure. Raimon était encore sous le choc tandis qu’ils regardaient tous Fubuki retournait sur son terrain en boitant. Lorsque Kidou tenta de l’aider à marcher, il fut violement repoussé et se retrouva à terre. Sous les yeux de ses anciens camarades, Fubuki reprit sa place avec un visage toujours sans expression. Toramaru aida Kidou à se remettre sur pieds et le match reprit. Les attaques redoublèrent d’intensité et bientôt tous furent à bout de souffle. Un d’Hakuren s’écroula même sur le terrain, mais le match ne fut pas interrompu et Akira ne remplaça pas son joueur.

« -Fubuki, maintenant. Assez de jouer. » Ordonna Akira d’une voix noire et suintante de haine.

Fubuki s’élança contre Gouenji qui était en possession de la balle. Lorsqu’il se retrouva en face de son ancien coéquipier, il s’immobilisa. Fubuki en fit de même.

Chapitre 3

Les deux joueurs se faisaient maintenant face. Soudain Gouenji oublia le ballon à ses pieds pour agripper Fubuki par les épaules.

« -Fubuki ! Qu’est-ce qui se passe ? Pourquoi vous faites ça ? Pourquoi tu écoutes cette femme ? Qu’est-ce qui t’arrive ?! Tu es blessé… » Il était tout retourné, ce qui n’était pas chose facile.

Rapidement l’argenté se contenta de prendra la balle à son adversaire, sans répondre. Il se dégagea et dribbla le garçon aux cheveux crème pour filer vers les buts. Gouenji lui ne fit pas un geste pour l’arrêter ou même pour retourner en défense. Il avait encore les mains tendues devant lui. Son ami n’avait pas semblé le reconnaitre. Pire, il savait maintenant que son état était encore plus grave que ce qu’ils avaient tous pensé au départ. Ce n’était pas le sang sur ses mains qui l’avait autant secoué. Non, ce qui le retournait de la sorte, c’était la couleur des yeux de son ami. Fubuki avait un œil gris verdâtre, comme à la normal. Mais l’autre était jaune, comme lorsque la personnalité d’Atsuya était en Fubuki. Or, c’était impossible car le garçon avait réussi à surmonter cette épreuve. Il était tiré d’affaire. Pourtant, l’attaquant vedette des Raimons était bien conscient de ce qu’il avait vu.
Il ne restait plus que quelques secondes de jeu et Fubuki était devant les buts d’Endou, qui se tenait prêt cette fois. Il avait réussi à maintenir le score à une égalité, il ne laisserait pas ce but passer quoi qu’il lui en coute ! Cependant à l’étonnement général, Fubuki se stoppa simplement devant les filets. Soudain le vent commença à se lever, glacial. Kidou écarquilla les yeux derrière ses lunettes. Ces mouvements, il ne les connaissait que trop bien. Mais dans la situation présente, c’était dangereux. La jambe de Fubuki tremblait de spasmes musculaires, signe d’une grande fatigue. Et Endou était trop prêt. Avec un tir de la puissance de ceux de Fubuki, c’était vraiment trop dangereux. Il courut à toute vitesse pour s’interposer entre les deux joueurs.

« -Kidou ! Endou était étonné de le voir là.
-Attention End-
-Eternal Blizzard. »

Tous retiennent leur souffle alors que de l’épaisse fumée recouvrait tout le terrain. Chacun appela l’un des membres du trio, la voix angoissée. Seuls ceux d’Hakuren ne firent pas un geste et ne dirent mot. Akira se contenta de serrait les poings en fixant des yeux les cages. Enfin le vent commença à chasser la fumée et tous purent découvrir la scène. Fubuki était face contre terre, évanoui de toute évidence. Kidou avait été repoussé contre un des poteaux des buts, la balle tournant toujours contre son ventre. Endou était lui aussi à terre, mais il se redressa bien vite. Il tituba en premier lieu vers Fubuki mais constatant que le ballon était toujours en jeu et qu’il blessait son ami, il utilisa une nouvelle fois ‘’God Hand’’ pour attraper l’objet rond. L’arbitre siffla la fin du match quelques minutes après, réalisant que le temps était largement dépassé, mais personne ne bougeait. Comme sous enchantement, les yeux de tous restaient fixer sur un même point. Finalement Fubuki se redressa lentement, brisant la torpeur. Gouenji voulu aller jusqu’à lui mais alors qu’il se mettait en marche il fut poussé au sol brusquement.
Redressant le regard, il constata avec colère que c’était Akira qui l’avait fait tomber et que cette folle furieuse fonçait directement sur Fubuki. Le pauvre garçon tentait tant bien que mal de rester debout, ne posant pas sa jambe au sol. Arrivée derrière lui, la maudite femme l’agrippa par l’épaule et le força à se retourner, posant ainsi son pied au sol. Aussitôt il hurla de douleur et chancela. Mais la Coach le tenait fermement, il ne tomba pas bien qu’il était évident qu’il allait bientôt céder. La femme éclata alors de rage.

« -Comment as-tu osé perdre contre ces minables ?! Toi et ton équipe n’êtes qu’une bande de bras cassés ! Je vous vire tous, et ce n’est même pas la peine de revenir à Hakuren, vous serez chassés sans répit ! Elle continua d’hurler comme si ils étaient seuls au monde. Tu es vraiment inutile, tu ne mérites pas que je perde du temps avec toi. Depuis le début je savais que celui qu’il me fallait, c’était Atsuya. »

A cette annonce, le visage de l’argenté s’anima enfin pour montrer un être dévasté par ces paroles dures et cruelles. Akira lâcha enfin le pauvre garçon qui s’effondra une nouvelle fois au sol. Gouenji eut beau l’appeler, il ne répondit pas. Avec rage, le numéro 10 se mit à courir en direction de la femme et de son ami. Pendant ce temps Endou avait jeté le ballon au loin et secouait vivement Kidou. Celui lui assura qu’il allait bien et qu’il ferait mieux de s’occuper de Fubuki. Laissant son stratège assis contre le poteau, Endou se lança lui aussi auprès de l’argenté. Akira les regarda tous les deux avant d’adresser un sourire machiavélique au garçon aux cheveux crème. D’un ton sournois, elle prononça quelques paroles.

« -Nous nous reverrons. Je pense que je peux encore en tirer quelque chose. Et de toi aussi mon cher. »

Et elle les planta là, tout simplement. Elle se dirigea vers son bus, les deux garçons voulurent la suivre mais Kudou les rappela à l’ordre.

« -Vous avez autre chose à faire. » déclara-t-il.

Natsumi partit chercher l’Inazuma Caravane tandis que les joueurs de Raimon aidaient les joueurs d’Hakuren. Ils semblaient tous se réveiller d’un long sommeil, ne comprenant pas ce qu’ils faisaient ici et dans cet état. Gouenji s’occupa de transporter un Fubuki inconscient alors qu’Endou aidait Kidou malgré ses protestations. Tout le monde partit en direction de l’Hôpital d’Inazuma. Heureusement aucun des joueurs d’Hakuren n’était sérieusement blessé à part un défenseur qui ne pourrait plus jouer au football à cause de multiple fracture. Quant à Fubuki, il n’avait finalement aucunes blessures graves. Il lui faudrait juste ne pas forcer sur sa jambe. Le reste avait été soigné.
Le garçon resta endormi pendant quelques jours, ne se réveillant que par intermittence. Son corps avait été mis à rude épreuve durant la semaine passée. Les autres étaient retournés à Hakuren malgré les dires d’Akira et les protestations de Raimon. Mais rien à faire, ils n’avaient pas voulu en démordre et maintenant il ne restait plus que le joueur de glace à Inazuma. Kidou était resté en observation une soirée mais il n’avait rien de grave. Il devrait juste faire attention à son estomac. Endou était soulagé bien sûr, comme toute l’équipe. Cependant Kudou n’était pas si joyeux que ça. Il décida même de séparer l’équipe en plusieurs groupes, chacun aillant un objectif à remplir. Ils avaient tous un mois pour compléter la mission du Coach.
Pour leur part, Endou, Kidou, Gouenji et Fubuki avaient pour rôle de resserrer les liens entre eux car ils étaient les piliers moteurs de l’équipe. Kudou avait décrété que Fubuki voudrait participer à la chute d’Akira également, donc il le réintégrait à l’équipe en tant qu’attaquant à la place de Someoka qui devenait milieux à la place d’Ichinose. Il était temps pour lui de repartir en Amérique. Après avoir donné les billets d’avion à Kidou et quelques instructions, il les avait laissés seul dans la chambre de Fubuki. Endou et Kidou parlaient avec un certain enthousiasme de cette sortie tandis que Gouenji restait silencieux et regardait par la fenêtre. Ce retrouvait dans une chambre d’Hôpital lui rappelait le coma de sa sœur un peu trop fort à son gout. Mais il voulait être là quand l’argenté ouvrirait une bonne fois pour toutes les yeux. Ce qui ne tarda pas.

« -Arg…
-Oh, Fubuki ! Hey les gars, il est réveillé !
-Calme toi Endou, tu vas l’effrayer, le réprimanda Kidou, un sourire sur le visage n’ait en moins.
-Je vais prévenir quelqu’un, déclara Gouenji en joignant le geste à la parole. »

Suite au passage d’un médecin qui assura que tout allait bien, Endou se fit un plaisir certain d’expliquer en détail à Fubuki la suite du voyage. Leur avion partait demain soir, il avait ainsi le temps de digérer les informations que son Capitaine se faisait un devoir de lui transmettre mot pour mot. Finalement l’heure de fin de visite approchant, Kidou et Endou durent quitter l’Hôpital. Gouenji resta un peu plus longtemps, attendant son père pour repartir. Lorsque vient le moment, il quitta Fubuki à son tour non sans glisser quelques mots avant son départ.

« -Content de te revoir parmi nous. »

Chapitre 4

Le trajet en avion ne prit pas beaucoup de temps, quoiqu’un peu trop pour Kidou et Gouenji qui avaient bravement supporté un Capitaine complétement survolté. Fubuki était resté le visage face au hublot, dans ses pensées. Une fois l’atterrissage effectué et Endou éloigné des autres avions sur les pistes, les quatre camarades se mirent en route vers leur chalet. Durant un mois, ils ne seront qu’eux, isolé du reste du monde. Enfin, isolé c’est vite dit. Il y avait quand même le câble dans le chalet et la nature tout autour. Par contre, point de téléphone. Pour communiquer avec l’extérieur, les jeunes devront se déplacer jusqu’au village le plus proche, soit à un quart d’heure de marche dans la neige. Le chalet était situé en montagne près de l’entrée d’une forêt sur la gauche. Un peu plus loin sur la droite, il y avait un immense lac.

Finalement ils arrivèrent enfin à destination. En commençant leur exploration, Endou découvrit avec joie un grand réfrigérateur remplit de bonne chose à manger. Sans prêter aucune attention au reste du bâtiment, il se mit à manger de la glace au chocolat à grand renfort de coup de cuillère. Kidou prit connaissance de la salle de bain tandis que Fubuki tombait sur une salle emplit d’accessoires de sports hivernales. La voix de Gouenji retentit soudain dans l’habitacle et les trois compères se dirigèrent vers le quatrième de la bande. Ils le trouvèrent debout dans le couloir de l’étage. Une salle sur la droite et une sur la gauche. Les deux portes ouvertes.

« -Il n’y a que deux chambres, lâcha-t-il devant l’air interrogateur de ses compagnons.

-Oh non…

-Oh oui ! s’écria joyeusement Endou.

-On va devoir faire deux deux.

-Je veux être av-

-Non, se fut Kidou qui coupa la parole au jeune garçon. Toi, tu dors avec moi, ça évitera que tu fasses n’importe quoi. Gouenji et Fubuki dormiront dans la même chambre.

-Très bien, fut la seule réponse de Fubuki.

-D’accord, répondit Gouenji en s’infiltrant dans la chambre de droite.

-Non mais je veux pas moi ! Kidou n’est pas drôle !

-Trop tard, c’est décidé.

-Haaan … »

Malgré les demandes incessantes du jeune garçon, aucun ne voulut changer de place avec Kidou. Fubuki ne répondait qu’à peine pour dire que la décision avait été prise, Kidou répétait sans cesse que c’était la meilleure solution et Gouenji ne voulait de toute façon pas de Endou au départ pour avoir la paix et dormir tranquillement. Découragé et dépité, le Capitaine des Raimons se laissa choir sur le canapé, tombant ainsi sur la télécommande. Bientôt son humeur s’améliora grandement quand il parcourut une à une les différentes chaines de la télévision. Gouenji le rejoignit quelques instants plus tard, ses affaires déballées dans sa chambre. Kidou continuait de faire le tour du chalet. Quant à Fubuki, celui-ci s’afférait en cuisine. Après une heure, un doux fumet parvient aux narines des différents membres du groupe qui se regroupèrent dans la salle à manger. La table était mise, en son centre trônait un festin.

« -Allez s’y, vous pouvez manger, déclara le jeune argenté à ses amis avec un sourire.
-Yosh !
-Endou, va doucement ! Tient toi correctement à table bon sang, réprimanda Kidou.
-C’est toi qui a fait tout ça ? demanda Gouenji au garçon blanchâtre.
-Hm, j’avais du temps et j’avais besoin de m’occuper. »

Le repas se passa dans une agréable ambiance, Fubuki aillant retrouvé le moral. L’attaquant de feu discutait tranquillement avec lui tandis que Kidou tentait d’apprendre les bonnes manières à un Capitaine peu réceptif. Finalement le garçon aux lunettes abandonna la bataille et parla stratégie avec Gouenji. Endou complimenta l’attaquant de glace sur ses talents culinaires et déclara qu’il serait leur cuisinier attitré à partir de maintenant. Après lui avoir fait comprendre que ça ne marchait qu’ici, le reste du temps il serait à Hakuren, Fubuki débarrassa et entreprit de faire la vaisselle.

Kidou et Endou regardèrent la télévision pendant que Gouenji lisait tranquillement dans la cuisine avec Fubuki. Plusieurs minutes plus tard, Kidou déclara qu’il était temps d’aller se coucher. Endou protesta, voulant à tout prix faire une bataille de polochon, mais l’argument d’un possible entrainement le lendemain lui fit vite changer d’avis. Après avoir brossé ses dents sous la surveillance de Kidou, les deux saluèrent leurs amis et allèrent se coucher dans leur chambre. Une discussion enflammée commença alors pour savoir qui aurait quel lit, question réglé par un Gouenji passablement énervé de les entendre. Comme quoi, même Kidou pouvait se montrer gamin sur certaines questions.

Retournant à sa propre chambre, le numéro 10 trouva Fubuki allongé sur son lit. Avec un petit sourire, Gouenji alla à sa couchette, repartant dans la lecture de son livre. Tout se passait très bien, quand un bruissement lui fit perdre sa ligne. Tournant légèrement la tête, le garçon aux cheveux crème découvrit que c’était seulement Fubuki qui avait changé de position en dormant sans doute. Il retourna à sa lecture. Quelques minutes passèrent avant que le bruissement retentisse à nouveau. Une nouvelle fois l’attaquant de feu perdit sa ligne et se concentra encore. Cependant il lâcha un soupir quand un troisième bruissement coupa le silence de la pièce tout juste après le deuxième. Se redressant dans son lit, sur son coude, il regarda son colocataire.

Fubuki n’arrêtait pas de bouger dans tous les sens, tantôt à droite, tantôt à gauche. Levant un sourcil, Gouenji se demanda bien ce qu’avait son ami. Le manège dura encore plusieurs minutes avant que l’attaquant de glace se rende compte que l’autre le regardait faire. Un petit sourire discret apparut sur ses lèvres, mais il ne trompa pas Gouenji. Il avait maintenant l’habitude de côtoyé Fubuki et savait reconnaitre ses faux sourires censé calmer les inquiétudes des autres. Il ne tombait plus dans le panneau. Il avait de toute façon bien compris que quelque chose tracasser son ami depuis leur départ. Fubuki n’avait presque pas parlé, encore moins rit.

« -Il y a un problème Gouenji-kun ? demanda Fubuki.
-Tu n’arrêtes pas de bouger, répondit l’intéressé. Je n’arrive plus à lire.
-Oh, désolé.
-Il y a un problème Fubuki ?
-Non non, tout va bien, se dépêcha d’assuré l’argenté. J’ai toujours eu du mal à m’endormir…depuis l’accident.
-Je vois, désol-commença Gouenji avant d’être interrompu.
-Ce n’est rien, tu ne savais pas. Bonne nuit Gouenji-kun. »

Sans laisser plus de temps à son ami, le jeune albâtre se tourna dos à lui. De toute évidence cette fois, il était parti pour dormir. Gouenji regarda encore un instant son colocataire, se demandant bien quelle mouche l’avait piqué. Jamais il n’avait vu Fubuki agir ainsi et cela le troubler plus profondément qu’il ne voulait bien l’avouer. Ne pouvant rien faire de plus pour le moment, l’attaquant de feu reprit sa lecture abandonnée. Malheureusement pour lui, si il n’y avait plus de bruit de la part de Fubuki, celui-ci continuait de le déconcentrer en pensée. Le jeune homme avait tellement d’interrogations en tête. Il voulait connaitre plus en détail ce qu’avait fait l’horrible femme pour contrôler ainsi tout un collège. Il voulait savoir ce que le Coach attendait d’eux. Il voulait savoir ce qui tourmentait son camarade, lui ruinant sa journée.

Avec un dernier soupir, le numéro 10 rangea son livre, sachant pertinemment qu’il ne pourrait plus lire ce soir. La soirée était belle et bien terminée. A part réfléchir, il n’arriverait plus à rien dans cet état d’esprit. En bougeant un peu la tête, il s’aperçut qu’il était déjà affreusement tard. Pourtant et malgré les dires de Fubuki, lui-même ne dormait pas encore et son manège recommença. Gouenji se contenta d’observer les mouvements de son compagnon comme si il cherchait à déchiffrer les significations cachées. Au bout d’une demi-heure de plus, la respiration de Fubuki se fit enfin plus calme et ses mouvements se stoppèrent net. Avec un petit sourire, Gouenji comprit qu’il était enfin parvenu à s’endormir. Lui-même put fermer les yeux et le sommeil le happa bientôt dans ses ténèbres réconfortant. Mais il ne pourrait profiter de son repos que peu de temps …

» " Just a thundered story. " -Rin
» Quand on passe aux choses sérieuses ...[Chapitre 4/4] [END]
» D'aventures en aventures [Chapitre 6/ ?]